Embauche #2 – Elle travaille dans la Tech

Où sont les femmes, dans la Tech ? On les dit presque absentes, et pourtant, elles sont souvent les premières utilisatrices et consommatrices de ces nouvelles technologies. Elles sont aussi patronnes, dirigeantes, présidentes et startuppeuses. Elles occupent le terrain, et mettent à profit le nomadisme instauré par la transformation digitale pour concilier un peu mieux ou un peu plus, la vie pro et la vie perso.

Embauche#2 - Elle travaille dans la Tech

Elle, c’est Julie. Elle a 30 ans et elle est développeuse web. Eh oui, c’est un métier souvent réservé aux hommes. Et elle l’admet bien volontiers, elle n’en connaît pas beaucoup, des femmes développeuses web, ayant suivi le même cursus qu’elle. Déjà au Lycée, en section Scientifique, sur 30 élèves, elles étaient trois, trois pour qui les sciences et la physique étaient un possible avenir. Et plus tard, dans son école d’informatique, elle a retrouvé la même statistique. Toujours trois.

Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts, et les femmes exercent de plus en plus des métiers jusqu’ici laissés aux hommes. Pour le numérique, elle a regardé les chiffres du Syntec : 27,5 % de femmes travaillent dans les métiers du numérique. Cela parait peu et pourtant des femmes dans le numérique, elle en voit plein et de plus en plus tous les jours. Elles se sont emparées d’Internet à leur manière, et pas seulement avec quelques hashtags. Ces femmes, elle les croise aux réunions de projet, au service communication, marketing ou commercial. Elles sont partout, heureusement, et à l’avenir, elles seront de plus en plus au développement web. D’autant qu’aujourd’hui, que vous soyez fleuriste, comptable, juriste, fiscaliste ou commercial, homme ou femme, vous utilisez forcément les outils de la Tech. C’est un peu comme si tout le monde (ou presque) travaillait dans la Tech.

 

Embauche#2 - Elle travaille dans la tech 2

 

Chez les Techos de son entreprise, comme on dit, il est vrai que pour l’instant, elle demeure la seule, l’unique, comme un épiphénomène. Est-ce que cela a été un facteur d’embauche pour elle ? Il est sûr que son CV ne passe pas inaperçu sur la pile. Elle a même tout du profil atypique qui a plutôt la cote. Et du travail, après l’école, elle en a trouvé tout de suite. C’est que les talents comme elle sont plutôt rares et recherchés.

Devenir développeuse web, pour elle, c’était une évidence, une envie tout simplement. Un jour elle s’est dit : je veux être développeuse et c’est tout. Le code au fond, c’est un peu comme une langue étrangère, il s’agit d’apprendre du vocabulaire et différentes formes de grammaire pour pouvoir faire des phrases et créer une conversation. Qu’est-ce qui fait au final qu’elle a décidé de se lancer dans un milieu considéré comme un milieu d’hommes ? Son éducation ? Certainement. Ses parents ont fait en sorte qu’elle puisse envisager tous les métiers, qu’elle se passionne pour la littérature, comme pour les mathématiques, qu’elle soit curieuse de tout, du foot comme de la musique ou la danse classique, et qu’elle soit ambitieuse si elle veut.

C’est un peu comme ce livre de Frédéric Cintrat qu’elle a sur sa table de chevet, Comment l’ambition vient aux filles. Elle aime lire les témoignages de ces femmes, leurs parcours et surtout la façon dont elles ont voulu chacune, aller jusqu’au bout de leur ambition. C’est l’occasion de se poser la question à elle-même au fond. Quelle est son ambition ? Ce qui est important pour elle au final, c’est d’avoir le sentiment d’avoir le choix, le choix d’emmener sa carrière où elle le souhaite, sans tomber dans le syndrome de l’imposteur. Elle veut travailler dans la Tech, et même plus. Elle veut réussir dans la Tech, tout simplement.